Kawasaki e-1 : La moto la plus facile à conduire au monde


La e-1, première moto électrique d’un grand constructeur comme Kawasaki, est bonne pour le service. Utilisable au quotidien elle est par ailleurs accessible à absolument tous les titulaires d’un permis de conduire, même pour les automobiles, et même sans expérience. Vous avez toujours rêvé de goûter aux sensations de la moto ? Vous pouvez !


La nouvelle Kawasaki e-1 développe 9,0 kW soit globalement 12 ch. Elle entre ainsi dans la catégorie des engins « équivalents 125 », en référence à la cylindrée à moteur thermique. Et cette dernière catégorie de moto limitée à 15 ch est accessible avec tous les permis moto (A1 à 16 ans, A2 à 18 ans et A ), mais aussi et surtout avec un permis B automobile de plus de deux ans, après avoir suivi une petite formation de 7 heures en moto-école super facile, sans examen ni code.
 

Purement électrique, son stationnement à Paris est aussi gratuit. Clairement, la Kawasaki e-1 permet donc de répondre à certaines contraintes et d’offrir aussi un vrai plaisir à faire de la moto. Pas pour les initiés et ceux déjà ayant une expérience de la moto, mais pour les autres, elle offre de sérieux atouts. Une Kawasaki, même à électrons, reste une Kawasaki. Mais jamais la moto n’a été aussi facile à conduire. Vous savez faire du vélo, vous êtes encore trop expérimenté pour prendre le guidon de la e-1. Tout est automatique évidemment, vous tournez la poignée d’accélérateur ou vous freinez et vous posez un pied au sol à l’arrêt, c’est tout. À l’essai, la e-1 est nettement moins dangereuse qu’une trottinette et même plus facile qu’un vélo électrique. La Kawasaki possède une vraie stabilité et un freinage ABS. Elle transporte deux personnes et se paye même le luxe d’être plus confortable qu’un scooter avec ses grandes roues de moto.

Pour la vitesse de pointe, c’est 99 km/h et, encore pendant 15 secondes avec la fonction boost, et 85 km/h ensuite ou 64 km/h avec le mode ECO qui reste le mode d’usage normal. Pour l’autonomie, difficile de faire plus de 50 kilomètres sur les 72 annoncés. Néanmoins, avec une cinquantaine de kilomètres en réserve, vous pouvez en faire, des choses en urbain, ou à la campagne. Il faut bien comprendre que les autoroutes, ou même les voies rapides sont exclues en pratique, même si légalement vous pourriez les empruntées. Reste les périphériques tout à fait fréquentables. Enfin, il y a l’inavouable : cet engin génère un vrai plaisir à faire de la moto justement. Certes à petite vitesse, ou le temps d’un coup de boost de 15 secondes, mais les sensations d’accélération, de freinage, de maniabilité et de prise d’angle sont bien là, tout de suite … après la supérette.

Des batteries et un chargeur amovibles qui changent tout

La petite e-1 réconcilie aussi un peu les aspects pratiques avec le véhicule électrique, non pas avec son autonomie, mais avec son principe de recharge qui rentre dans une forme de réalisme. En secret, elle possède deux batteries identiques de 11,5 kilos. Mais ces dernières sont extractibles et transportables facilement avec une poignée intégrée. En réalité, la Kawasaki peut fonctionner aussi avec une seule de ses deux batteries : performance et autonomie sont évidemment amputées, et plus que de moitié. Mais vous pouvez ainsi simultanément recharger une batterie et utiliser l’engin avec l’autre, et mine de rien, c’est un atout important. Pour la charge en elle-même, vous avez la possibilité de charger les deux batteries conjointement dans la moto (6 heures). Une seule des deux batteries se recharge en 3,7 heures. Dernière source de satisfaction : le chargeur est logiquement également extractible.
 

Deux motos : Z ou Ninja

La e-1 électrique se décline en réalité en deux versions, exactement comme les autres Kawasaki de la gamme avec le roadster Z et la sportive Ninja qui, avec son beau carénage, fait carrément le show. Il faut préciser que sur la version Z dépouillée, le logement des batteries reste très inesthétique. Cette dernière sera néanmoins peut-être préférable pour les centres-villes. Toutes les deux possèdent la marche arrière (Walk mode à 3 km/h) qui se montre inutile à l’usage avec une moto légère de 140 kilos et accessible à tout le monde avec une hauteur de selle encore acceptable de 785 mm.
Reste le prix, malheureusement conséquent, de 8 399 € pour le Z et de 8 999 € pour la Ninja qui supporte mal la comparaison avec des concurrents 125 à pétrole, et puis au rayon des électriques (même si les produits sans marque ne lui arrivent pas à la cheville en matière de fun), ils restent plus abordables. Néanmoins, ajoutez la nouvelle garantie de 4 ans de la marque, un vrai réseau de distribution rassurant, une marque statutaire et le projet redevient envisageable.

L’avis de Permis Pratique

Jamais ni moto, ni Kawasaki n’avait été en réalité aussi facile à conduire et rassurante. Une évidence qui permet aux non-initiés de goûter immédiatement aux vrais plaisirs de la moto avec un simple permis auto et sans la moindre arrière-pensée. La e-1 a un côté jouet comme pratiquement toutes les motos, et à plus forte raison une Kawasaki, mais pour un tout nouveau public. Outre son aspect réjouissant, la Kawa électrique offre assez d’aspects pratiques pour affronter un usage quotidien mais local.

Les points forts Plaisir de piloter une moto Facilité et universalité Apparence de sportive (Ninja) Double batteries extractibles Les petits défauts Tarifs conséquents ​Autonomie réduite hors de la ville Pertinence de la marche arrière

 


FICHE TECHNIQUE Kawasaki e-1 2024 Z/ninja

1 moteur électrique de 9 kW (12 ch) 2 batteries Lithium ion 50.4 V hauteur de selle : 785 mm / 135 kilos autonomie de 50 km sur les 72 annoncés charge complète en 6 heures 8 399 € - conduisible avec :
Permis B (auto) + formation de 7 heures
Permis A1 (16 ans) ou AL (125) / Permis A2, Permis A

Lundi 1 Juillet 2024
Christophe Harmand


Dans la même rubrique :